Article HOSPIMEDIA - 19/09/2022

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Veille technologique, impression 3D, sécurité numérique... les projets menés par l'Association française des ingénieurs biomédicaux fourmillent. Malmenée par l'inflation galopante, la profession pourrait désormais réfléchir aux économies d'énergie.

L'Association française des ingénieurs biomédicaux (Afib) n'a pas expressément monté de projet ou groupe de travail sur la question des économies d'énergie mais "la réflexion va s'imposer à nous", assure Valérie Moreno, sa présidente, auprès d'Hospimedia. Les équipements de stérilisation, d'imagerie médicale et de radiologie peuvent en effet être très consommateurs. Et les fournisseurs n'ont pas encore beaucoup cette sensibilité, remarque-t-elle. Les critères de développement durable et de consommation énergétique commencent seulement, selon elle, à être intégrés dans les processus d'achat des appareils et à apparaître dans les descriptifs des produits. L'association mène et contribue cependant déjà à diverses actions en faveur du maintien des équipements en service avec l'impression 3D, en faveur du recyclage des produits ou afin de leur fournir une seconde vie.

Le sens du métier d'ingénieur biomédical hospitalier

"Actuellement nous faisons face à une inflation réelle, avec une demande de révision des prix et des délais de livraison par manque de pièces détachées ou des équipements eux-mêmes", déplore aussi la présidente de l'Afib. Elle évoque en outre des tensions en ressources humaines. En premier lieu sur les techniciens. Le marché des sociétés privées est en effet très dynamique avec une attractivité financière forte qui cause une fuite des professionnels de l'hôpital. Chez les ingénieurs biomédicaux, cette tendance commence également à se sentir. Aussi, Valérie Moreno aimerait-elle bien mettre en place un plan de communication sur le sens et l'intérêt de l'exercice hospitalier, qui fait appel à toutes les facettes du métier dans un environnement complexe : recherche et développement, technico-commercial, formation... Une action particulière pourrait être engagée en ce sens. Certes l'association n'a pas de vocation syndicale, ce n'est pas son cheval de bataille, mais elle peut tout de même agir en faveur de la promotion de l'ingénierie biomédicale hospitalière.

Continuité et relance d'actions phares

Parmi les dernières actions phares de l'Afib, on peut noter le lancement il y a un an d'une plateforme 3D (lire notre article). Si Valérie Moreno n'a pas de données chiffrées à fournir sur son usage et son alimentation en plans, elle se félicite de l'engagement des ingénieurs en la matière. Et elle insiste pour que les ingénieurs s'accaparent l'outil davantage encore. L'association organise pour cela prochainement une formation spécifique à Lyon (Rhône).

S'agissant par ailleurs de la sécurité numérique des équipements. Après un premier groupe de travail et la création d'un questionnaire technique standardisé (lire notre 
article), une nouvelle phase s'est ouverte. Un autre groupe de travail a été constitué avec l'Agence nationale de sécurité des systèmes d'information (Anssi) et le service du haut fonctionnaire de défense et de sécurité des ministères sociaux (FSSI). Il a débuté en juillet dernier avec le soutien d'Advens. Il doit aboutir à un cahier des charges standardisé pour la sécurité numérique ainsi qu'à des actions à mettre en place dans les établissements pour améliorer cette sécurité des équipements, tant en termes organisationnel que technique. Ce travail devrait en outre permettre d'identifier des fournisseurs volontaires pour vérifier l'état de sécurité déclaré des produits.

 

https://www.hospimedia.fr/actualite/articles/20220919-equipement-la-reflexion-sur-les-economies-d-energie